CHRONIQUE DE LA LIGNE BLEUE –
Épisode 1
Se hâter avec lenteur ….. Endurance je t’aime moi non plus …..
Cela parait incroyable qu’il soit continuellement nécessaire de La déclamer, La crier, La penser, L’écrire jusqu’à plus faim pour qu’Elle entre dans la tête des rétifs, des cabochards, des butés et des entêtes qui ne La respectent pas, à contrario d’autres séances qu’ils estiment être plus sacrés, plus prestigieuses.
Alors, de semaine en semaine de séance en séance, cette obstination à mettre le couvert à l’envers, la fourchette à droite, la cuillère à gauche en croyant, en se persuadant que cela va changer la physiologie des choses, remettre en cause des années et des tonnes de livres écrits dans toutes les langues sur la bonne pratique de La course lente qui représente soixante dix pour cent d’un bon, d’un excellent entraînement hebdomadaire.
Pourtant les bonnes résolutions sont présentes ….. au départ. Le dernier modèle de cardio-gps au poignet réglé à la pulsation et à la seconde près pour éviter toutes tricheries que l’esprit pourrait commettre. Jusqu’au bip intégré que l’on sait déjà insupportable quand on sortira de la zone préréglée.
Alors que faire ? A part inventer une nouvelle fonction sur les montres hyper-pro, qui se chargerait d’envoyer une décharge électrique dans les mollets pour faire ralentir, je ne vois pas. Et ce ne sont pas les échecs successifs qui vont réconcilier les deux hémisphères du cerveau pour faire comprendre que c’est celui qui va prendre son temps qui a une chance d’aller jusqu’au bout.